L'objectif de la période de professionnalisation est de favoriser le maintien dans l'emploi de certaines catégories de salariés en CDI par le bais d'une formation réalisée en alternance. Sont concernés par la période de professionnalisation tous les salariés se trouvant dans une des situations suivantes :
> salariés dont la qualification est insuffisante au regard de l'évolution des technologies et de l'organisation du travail, selon les priorités définies par accord de branche,
> salariés justifiant de 20 ans d'activité professionnelle ou salariés âgés d'au moins 45 ans et justifiant d'un an d'ancienneté dans l'entreprise,
> salariés envisageant la création ou la reprise d'une entreprise,
> salariés qui reprennent leur activité professionnelle après un congé de maternité ou parental,
> travailleurs handicapés.
> salariés en Contrat unique d'insertion (CUI), sous réserve que l'action soit d'une durée minimale de 80 heures.
Tous les employeurs de droit privé peuvent mettre en œuvre une période de professionnalisation.
La période de professionnalisation peut permettre de préparer des diplômes ou titres de l'enseignement technologique répertoriés dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), des qualifications professionnelles reconnues par une convention collective ou figurant sur une liste établie par la Commission Paritaire Nationale pour l'Emploi (CNPE) ou encore des actions de formation dont l'objectif est défini par le CNPE.
Ainsi la formation se déroule en principe pendant le temps de travail, mais elle peut aussi avoir lieu en dehors du temps de travail, à l'initiative :
> du salarié dans le cadre du droit individuel à la formation (DIF) ;dans ce cadre, les heures de formation réalisées hors du temps de travail peuvent excéder, par accord écrit entre salarié et employeur, les droits à DIF dans limite de 80 heures par an.
> de l'employeur, avec l'accord écrit du salarié, dans le cadre du plan de formation.
Le pourcentage de salariés simultanément absents au titre de la période de professionnalisation ne peut, sauf accord de l'employeur, excéder 2 % du nombre total de salariés de l'entreprise.
Si la formation a lieu en dehors du temps de travail, le salarié bénéficie d'une allocation formation (50 % de la rémunération nette de référence du salarié concerné.
Si elle se déroule pendant le temps de travail, le salarié bénéficie du maintien de son salaire.